L'affaire Troadec
 
La famille Troadec, habitant à Orvault (près de Nantes), a disparu depuis le 16 février au soir.
Plus aucune nouvelle des quatre personnes depuis cette nuit-là. Leur histoire ressemble à un roman policier macabre. Le danger est qu’elle est horriblement réaliste...
 

Les faits :

C’est une sœur de la mère de famille qui a donné l’alerte, jeudi 23 février. Elle s’inquiétait de n’avoir eu aucune nouvelle de sa sœur depuis plus d’une semaine.
 
Les enquêteurs dépêchés sur place trouvent la maison familiale déserte. La maison paraît pourtant avoir été habitée il y a peu de temps (du linge est retrouvé dans la machine à laver, de linge sèche dehors…). Cependant des brosses à dents et à cheveux ont disparu, ainsi que les draps des lits. Les deux voitures du couple sont garées devant la maison, mais pas celle du fils, Sébastien (21 ans). Un avis de recherche national a été lancé pour la retrouver.
Des traces de sang sont retrouvées dans toute la maison (sur le téléphone portable de Sébastien, dans le salon, les chambres...). Le sang est parfois sobrement nettoyé, mais d’autres fois pas du tout. Les analyses ADN révèlent que le sang appartient aux deux parents, ainsi qu’au fils. Mais aucune trace de celui de Charlotte, la fille (18 ans).
« On peut presque parler de scène de crime » déclare le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. « On ne peut pas dire si des blessés se sont déplacés dans cette maison ou si des corps ont été traînés. » ajoute-t-il.
 
Les téléphones de la famille se sont tous éteints dans la nuit du 16 au 17 février. Ils n’ont pas été utilisés depuis. Aucun mouvement n’a été relevé sur les comptes bancaires de la famille depuis ce même jour.
 
Mercredi 1er mars, un pantalon est découvert à Dirinon, dans le Finistère. Il contient une carte bleue et une carte Vitale appartenant à Charlotte.
Le lendemain, deux livres scolaires du père sont découverts dans les environs. Ce même jour, la Peugeot grise du fils est retrouvée à Saint-Nazaire.
Depuis, le pavillon familial continue à être fouillé de fond en comble.
 
Dimanche 5 mars, Hubert Caouissin (le beau-frère de Pascal), en garde à vue, a avoué avoir tué les quatre personnes. Selon lui, il aurait, durant toute la journée du 16 février, observé la famille. Le soir, une fois les quatre personnes couchées, il pénètre dans la maison. Le père, alerté par le bruit, descend armé d'un pied de biche. Durant la bagarre, le beau-père tue l'homme, puis aurait assassiné le reste de la famille. Le meurtrier rentre chez lui le lendemain, avant de revenir avec sa compagne nettoyer la maison.
Les corps sont transportés en voiture avant d'être brûlés ou démembrés puis enterrés dans le jardin du meurtrier.
 

À partir de mercredi 8 mars, les fouilles des enquêteurs ont révélé des restes humains dans la propriété d'Hubert Caouissin.

Il s'agirait d'une vengeance liée à un héritage non distribué au sein de la famille.
Il faut maintenant que le reste de la famille fasse son deuil. Cela passera notamment par la condamnation du tueur.
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